Des visites clandestines, des involontaires, d'autres ... bien particulières !
Visites clandestines
Pêcheurs : Les visites clandestines sont plutôt le fait des pêcheurs des pays voisins d'Amérique centrale, essentiellement du Costa Rica, du Guatemala mais aussi du Mexique qui viennent faire relâche sur l'îlot. Mais, plus grave, ce sont les flotilles de navires-usines japonais qui sont de plus en plus fréquents dans la ZEE, comme la dizaine de bâtiments observés en janvier 2005. En attestent aussi les inscriptions sur les restes de camps (photos de la seule cabane [des radio-amateurs] restante en 2001) et les nombreux déchets récents qui jonchent la couronne. (voir aussi :la pêche)
Contrebandiers et traficants ? Isolé à souhait, difficile d'accès ce qui évite une grande fréquentation, peu contrôlé par la France, USA à 2600km et la Colombie à 3600km et le Mexique à seulement 1200km, Clipperton a une position idéale pour des rendez-vous discrets, des dépôts de cargaison de contrebande, voire d'armes ou de drogue, d'autant plus depuis la pression exercée sur les trafficants colombiens, le trafic s'est sensiblement déplacé vers le Mexique...
Visites involontaires
Elles relèvent généralement d'erreurs de navigation, du mauvais temps et/ou du manque de visibilité nocturne, qui conduisent certains navires sur le récif où ils s'échouent avec plus ou moins de pertes et fracas. La plupart des épaves sont des bateaux de pêche qui doivent faire campagne dans la zone et sont pris par la nuit ou une tempête. On se demande toujours, à la vue d'une nouvelle épave ce que sont devenus les occupants... Isolée en plein océan, non balisée quoique répertoriée sur les cartes marines, l'Ile de La Passion a en effet une histoire chargée de récits de naufrages. De novembre 1997 à février 2001, soit en un plus de trois ans, deux nouvelles épaves sont venues s'ajouter aux nombreux restes de navires qui jalonnent la côte surtout Est au vent.
Visites particulières
Radio-amateurs : La première expédition de radio-amateurs ayant réussi à émettre de Clipperton se déroula en 1954. Par la suite plusieurs expéditions s'y sont succédé.
En mars 1978 une expédition franco-suisse a réalisé en une semaine, plus de 29.000 contacts radio avec des radioamateurs du monde entier. Ce succès conduisit le groupe à créer le Clipperton DX Club. Deux autres expéditions furent réalisées en mars 1992 et en février 2000. Lors de la première deux abris en tôle, aménagés et équipés d'une antenne. En 1997 (photos), les deux abris étaient encore debout, mais en 2001, il n'en restait qu'un (photos du haut).
Touristes et pêche au gros : au moins une agence de tourisme propose des parties de "pêche au gros" pour 5000 US$ dans les eaux territoriales de Clipperton pour les amateurs de sites exceptionnels et de sensations fortes. Plusieurs témoignages et rencontres en font état. Ces visiteurs semblent être les seuls à demander les autorisations d'accès et de pêche dans la zone (voir droits d'accès).
Reporters : des journalistes et reporters se rendent parfois sur l'île, avec la Marine nationale comme le journaliste de Clos Bleu, Stéphane Dugast Stéphane Dugast (site), qui était avec nous lors de la mission "Passion 2001". D'autres s'y rendent par d'autres moyens comme ce reporter du National Geographic qui y séjourna trois semaines seul en mai 2003 et raconte ses craintes quand il y voit des hommes non identifiés qu'il évita, débarquer quelques heures sur l'atoll.
Indépendants : il est certain que d'autes visites ont lieu sur l'atoll. Elles peuvent être le fait de navigateurs à la voile, voire d'autres aventuriers des mers, quoique les secteurs de mouillage sans risque soient inexistants. La seule carte avec données bathymétriques externes étant celle de 1937.
Voir aussi : Pêche